Je suis en dépression ou juste déprimé ?
Comment faire la différence entre un état dépressif et un état de déprime ?
Il peut nous arriver de nous poser la question si l’état mélancolique ou triste dans lequel l’on peut se trouver, est-il passager, saisonnier ou doit-on le prendre au sérieux ?
“Après tout ma mère était aussi dépressive comme moi aujourd’hui “ me disent certains patients.” Nous connaissons tous cette petite déprime que nous sentons quand une action qui nous tient à cœur est achevée, quand un livre qui nous passionne est terminé. Un moment de désappointement où l’on se dit "déjà".
Nous pensions être comblé par cet achèvement… et en fait nous ne le sommes pas. Ce n’est pas systématique, mais c’est fréquent. C’est sans doute pour ça qu’on arrête pas d’arranger la maison que l’on s’est faite construire… par peur d’avoir fini et de ressentir ce vide. Mais est-on pour autant en dépression ?
La dépression se caractérise par des symptômes caractéristiques et durables : l’humeur est figée dans une tristesse intense, la tristesse n'est pas diminuée par des circonstances extérieures contrairement aux personnes déprimées. Apparaît une perte d’envie et de motivation.
La dépression est une maladie qui peut toucher tout le monde et à n'importe quel moment de sa vie. Elle conduit à l'isolement, à un enfermement dans une spirale infernale et peut conduire jusqu'au suicide pour les personnes qui en souffrent.
Par ailleurs, pour faire penser à une dépression, il faut réunir au moins quatre troubles supplémentaires parmi les suivants :
- Le trouble de l'appétit
- Le trouble du sommeil
- Des difficultés à s'adapter aux situations nouvelles ou inhabituelles
- Être en hyperactivité ou ressentir un ralentissement moteur
- Ressentir une sévère fatigue
- Avoir un sentiment de culpabilité et/ou de dévalorisation
- Avoir des pensées suicidaires
La dépression n’a pas d’âge de l’enfant à la personne âgée. Il peut y avoir une prédisposition s’il on a eu un parent qui a été affecté par cette maladie mais ce n’est pas héréditaire.
Quel déclencheur de la dépression ?
Il existe un déclencheur. Un élément qui va avoir une incidence sur les pensées de l'individu et ses ressentis : Échecs, rumeurs dévastatrices, destruction d’une réputation, harcèlement psychologique, deuils. De nombreuses situations de ce type peuvent soit être la cause d’un état dépressif, soit l’aggraver.
Dans les plus fréquents, on retrouve :
- Une situation de stress intense
- Le décès d'un proche
- Une rupture amoureuse
- La perte d'un emploi
Comment soigner la dépression ?
“ Le mal de vivre sans raison” C’est ce qui peut être renvoyé par les proches de la personne affectée par cette maladie. Souvent ils ne comprennent pas pourquoi il/elle ne fait pas d’effort pour sortir de cet état. La réponse c’est que tout(e) seul(e) c’est bien compliqué d’y arriver. Consulter dés que possible et même si cela fait longtemps que vous vous sentez pas bien, ce n’est jamais trop tard pour vous faire aider par votre médecin et/ou par un psychothérapeute. 1 000 nouveaux cas supplémentaires sont recensés chaque année en France. Ne souffrez pas de peur ou de honte face à la dépression et surtout, ne restez pas seul(e).
Comment me faire aider ?
Un professionnel à l'écoute vous permettra de revenir sur cet élément déclencheur en posant vos émotions et vos ressentis et en vous aidant, avec bienveillance et confiance. Le principal est de comprendre ce qui a pu déclencher cet état et apaiser votre tristesse et vos "douleurs à l'âme". Reprendre goût à la vie en retrouvant votre bien être est l'objectif principal des thérapies.
Un regard différent et essentiel pour aller mieux. Thierry Tournebise, fondateur de la maieusthésie que je pratique au cabinet nous rappelle que : "La dépression est un vide, un trou, un enfoncement. C’est un effondrement de l’énergie et de la motivation, de l’intérêt".
Cela semble un grave inconvénient, mais en même temps qu’une douleur et un vide intense peuvent surgir, il y a une conscience qui pousse, qui demande à être entendue. C’est la part de vie en attente de naître qui pousse à la porte de la conscience, qui fait irruption dans le présent pour recevoir l’aide et l’accueil qui lui ont fait défaut par le passé. Il est important de comprendre que le ressenti présent (pulsions, phobies, angoisses, inhibitions) ne se produit pas "à cause de ce passé", mais spécialement pour le retrouver, le réhabiliter et retrouver son intégrité psychique.”
En fait, il s’agit là d’une proposition de mieux aller vers soi-même puis vers le monde, et sortir de l'évitement et la compensation.
Thierry Tournebise nous rappelle que sortir de la dépression c’est “Se remettre en cause, c’est cesser de se nier, se rencontrer, se comprendre et se remettre aux commandes de sa vie". L’état de dépression est créé par cette énergie manquante pour mettre à distance ces parts de soi en attente de réintégration.
Cette négation de soi par les autres et par soi-même engendre une douleur sans cesse compensée par de multiples occupations ou projets… quand ces occupations ou projets ne marchent pas… le vide de soi réapparaît cruellement ! Vient alors la déprime (déprimer, c’est ne plus pouvoir mettre en premier ce qui était en premier). Naturellement cet aspect positif de la déprime ne doit en aucun cas en occulter la dimension parfois très douloureuse ou dramatique nécessitant souvent un accompagnement.
Même si la dépression est une sorte d’indication qu’il se fait une sorte de travail d’accouchement de soi, de réhabilitation, de venue au monde de parts rejetées de notre vie… il peut falloir une aide à l’accouchement pour que celui-ci se fasse plus rapidement, avec plus de sécurité et moins de douleurs.
La maieusthésie nous permet de rencontrer ces parts de soi restées en attente d’être entendues au sein du cabinet. En attendant de vous rencontrer au sein du cabinet et si vous voulez vous comprendre ce mécanisme des parts de soi clivées que nous rencontrons grâce à la maieusthésie, je vous recommande le film "Sale Môme"(avec Bruce Willis) qui en est une touchante et parfaite illustration.